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Mois : septembre 2016

ALBERT EINSTEIN (Un penseur d’expérience)

ALBERT EINSTEIN (Un penseur d’expérience)

Ce qui me passionne chez le grand scientifique que fut Albert Einstein est la paradoxalité de sa personnalité. La plus grande résidant dans sa faculté à mélanger imaginaire et réalité. En effet, Einstein saura faire confiance à son imagination pour découvrir un monde jamais envisagé par aucun scientifique auparavant.

 

I/ A l’état brut

Né le 14 mars 1879, Albert Einstein vit le jour à Ulm, ville alors réputée pour ses mathématiciens.

Sa rébellion face à un monde autoritaire et figé lui offrira toute la persévérance nécessaire à son ambition de changer l’image que ce fait l’humanité du monde. Paradoxalement, il éprouvera des difficultés à s’occuper de ses problèmes personnels, notamment familiaux préférant focaliser son attention sur sa passion à dimensions planétaires, que de régler les petits tracas du quotidien.

Malgré ses nombreuses colères et provocations, Einstein restera toute sa vie un enfant à l’imagination débordante dont l’un des plus grands rêves restera l’institution d’un monde uni exhortant toute haine, toute inégalité, toute injustice. La curiosité qui fera de lui un des plus grands scientifiques ne s’estompera pas avec la notoriété. En effet, malgré ses grandes découvertes, l’émerveillement fera parti du quotidien d’Einstein tout au long de sa vie. Solitaire, l’homme passera la majeure partie de sa vie à l’écart, dans l’univers de ses pensées. Pourtant l’honnête citoyen, parfois décrit comme naïf donnera la plupart de ses pensées solitaires, scientifique comme politique, à l’humanité, espérant chaque jour, l’améliorer et rétablir la vérité sur le monde qui l’entoure.

Albert Einstein est la preuve que les plus belles découvertes, les plus belles initiatives, sont apportées par des humains qui, à défaut d’être particulièrement expressif avec son entourage, agit pour lui-même et pour l’humanité. Plus inspiré par la science que par les relations qu’il entretient avec ses proches, Einstein est pourtant un passionné de l’humain et de l’humanité. Donnant l’impression, par son légendaire détachement, qu’il n’aime personne, je pense qu’il s’agit en fait d’une paradoxalité visant à aimer chaque individu de façon égalitaire et universelle.

 

II/ Un environnement familial

Albert Einstein, est issue d’une modeste famille juive non pratiquante ayant su, grâce à sa persévérance et à son travail, s’intégrer à la prospérité et à la culture allemande.

Son père, Hermann, était dirigeant d’une société de matériel informatique au coté de son frère. Il épousera Pauline Kosh en Août 1876. Cette dernière contribuera à la passion de son fils pour la musique puisque c’est elle qui lui offrira ses premières leçons de violons, instrument qu’il n’abandonnera jamais.

Sa sœur, Maja de deux ans sa cadette, subira durant son enfance, les foudres d’Albert. Colérique, ce dernier lui jettera tout ce qui lui passera sous la main. Elle ne lui en tiendra néanmoins pas rigueur puisqu’au-delà des liens du sang, elle deviendra par la suite sa meilleure amie. Son décès en 1951, plongera son frère dans une grande tristesse.

Non pratiquants, les Einstein constituent néanmoins une famille juive allemande. Albert passera son enfance tiraillé entre le sol où il réside mais dont il ne partage pas les idéologies et sa religion qu’il ne pratique pas mais qui défini ses racines. Cette situation a probablement exacerbé son non conformisme ainsi que sa quête d’un monde juste, libre et égalitaire.

 

III/ Ses échecs, ses blessures

Surnommé « l’endormi » par la domestique, Albert Einstein ne prononcera ses premiers mots qu’à l’âge de trois ans.

Puis, les rêves de liberté et d’humanité de l’enfant seront ternis par l’image de la guerre menée dans son propre pays.

Lorsqu’il aura quinze ans, sa famille devra, pour des raisons professionnelles, déménager dans le nord de l’Italie, le laissant à Munich pour la fin de ses études. Mais, écœuré par le conflit allemand et souffrant de l’éloignement familial, Einstein se munira d’une lettre de son médecin évoquant un épuisement nerveux pour quitter l’école et rejoindre ses parents.

L’étudiant, sera admis à la Polytechnique de Zurich où il subira un mode d’apprentissage opposé à ses besoins et se retrouvera en difficulté en mathématique, ainsi qu’en physique pratique. Cours qu’il omettra de nombreuses fois d’inclure dans son emploi du temps, préférant se référer aux notes prises par son ami Marcel Grossman.

Après l’obtention de justesse de son diplôme en juillet 1900, Einstein passera neuf ans à rédiger des articles scientifiques, sans parvenir à exercer en tant que professeur.

En effet, après avoir donner un nouveau souffle au monde de la physique, la candidature d’Einstein au poste de maitre de conférence à l’université de Berne avait été refusée car il n’avait voulu se résoudre à écrire sa thèse d’habilitation, cette dernière n’étant pas obligatoire pour les candidat ayant réalisé « d’autres accomplissements exceptionnels ».

C’est ainsi qu’il décida de postuler en tant que professeur de lycée. Mais, cette fois encore, il ne fut pas retenu.

Sa quête du Prix Nobel débutera par une première nomination en 1910 suite à sa théorie de la relativité et durera de nombreuses années durant lesquelles il sera toujours nominé sans obtenir le Sésame. En effet, toutes les raisons seront bonnes pour lui refuser le Prix. Cette année là, on lui prétexta l’aspect philosophique de sa théorie l’éloignant de la volonté d’Alfred Nobel de promouvoir « la plus importante découverte ou invention ».

En 1919, les observations expérimentales de l’éclipse prouveront son analyse. Pourtant, Eistein sera une fois de plus éloigné du Prix Nobel suite aux préjugé culturel et politique, notamment dû à sa popularité exceptionnelle lors de son voyage aux Etats-Unis, qui fut jugé d’indigne pour un scientifique.

En 1920, c’est un rapport de sept pages que le Président du comité prendra le temps d’assembler pour appuyer la thèse de l’infamie d’Albert Einstein à prétendre au Prix Nobel.

Au-delà de l’enseignement suivi, c’est l’anti conformisme qui a dicté l’apprentissage d’Albert Einstein. Même s’il a poursuivi ses études après le secondaire, il s’est toujours référé en premier lieu à ses idées et intuitions. Au lieu de boire les paroles de ses professeurs, il a su opérer lui-même son tri sélectif de ce à quoi, il croyait vraiment ou non. Ne s’encombrant pas de choses inutiles, il se donnait même le droit de choisir ses matières et modes d’apprentissage, préférant parfois étudier à travers les livres que de se rendre à l’université. Le génie d’Albert Einstein réside dans sa faculté, dès son plus jeune âge à se connaitre lui-même, ainsi que ses objectifs, au point de savoir ce qui est bon pour lui ou non. Nombreux sont ceux qui, jusqu’au bac, au BTS ou au doctorat, suivent aveuglément chaque cours comme s’il s’agissait d’une vérité absolue ou d’une propagande, comme s’il serait fatal de ne pas savoir résoudre une équation incluant un cosinus hyperbolique. La vérité c’est que nous sommes tous doués dans certain domaine et selon certain mode d’enseignement. L’école généralise son enseignement, laissant ceux dont le mode d’apprentissage n’est pas compatible perdre confiance et abandonner leurs études.

Personne d’autre que nous-même ne sait ce dont on a réellement besoin et les résultats scolaires ne sont pas un facteur valable pour juger si nous sommes une bonne personne ou non, si nous sommes intelligents ou voués à un avenir catastrophique.

Nous sommes les seuls à pouvoir nous construire pour devenir maitre de notre destin.

 

IV/ Sa réussite

Suite à son retard de langage, Albert Einstein développera, les prémices de  « l’expérience visuelle par la pensée ». Coupé des autres, l’imaginaire est le seul allié de sa vie. Plus tard, durant ses études, il développera cette technique en étudiant les livres de Bernstein. C’est grâce à cette faculté créative qu’Albert Einstein plongera l’humanité dans un nouveau monde.

Mais sa passion pour les sciences débuta lorsque son père lui offrit une boussole à l’âge de cinq ans. Emerveillé, sa curiosité le mena à se questionner sur la source de cette magie.

A partir du mois de juin 1902, Einstein puisera l’inspiration nécessaire à la réalisation de ses travaux au Bureau fédéral des brevets où il exercera en tant qu’examinateur de troisième échelon durant sept ans. Malgré ses grands travaux, Einstein n’obtiendra son doctorat de deuxième échelon qu’après de nombreuses tentatives, en 1907.

En 1905, Albert Einstein révolutionnera le monde de la physique en développant la théorie des quanta de lumière signant ainsi son Année Miraculeuse avec l’écriture d’une série de cinq articles scientifiques, qui se clôturera avec la découverte de la célèbre équation E=mc² et de la théorie de la relativité restreinte, qui débouchera, dix ans plus tard sur sa théorie de la relativité générale.

Alors que le mouvement brownien était à l’étude depuis quatre-vingt ans, Einstein écrira, quelques semaines après ses travaux révolutionnaires, son analyse sur les caractéristiques atomiques et moléculaires.

Pourtant, il devra faire ses preuves, après de nombreux échecs, pour obtenir son doctorat. Il rédigera alors un article démontrant un nouveau calcul destiné à déterminer la taille des molécules grâce auquel il décrochera enfin le diplôme tant attendu.

Après les refus essuyés suite à ses candidatures pour devenir professeur, Albert Einstein finira par se résigner à écrire la thèse exigée aux futurs maitres de conférence. C’est ainsi qu’il sera admis en février 1908 à donner des cours universitaires.

Lorsque l’Académie préféra laisser le Prix Nobel 1921 sans lauréat plutôt que d’élire Albert Einstein, Carl Wilhelm Oseen, un physicien théoricien, arriva au comité en 1922 avec l’espoir de réconcilier Eistein au Prix Nobel. Albert disait : « La folie, c’est de toujours faire la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Ainsi Oseen décida de focaliser l’attention du comité sur sa « découverte de la loi de l’effet photoélectrique », intitulé détourné de « la théorie des quanta de lumière » puisque que le Prix Nobel ne peut être décerné pour les théories.

Finalement, après quatorze nominations, Albert Einstein fut nommé Prix Nobel 1921 à la cérémonie de décembre 1922, en même temps que le Prix Nobel de cette année décerné à Niels Bohr.

Fidel à son esprit provocateur, il ne se présentera pas à cet évènement et n’acceptera officiellement son titre qu’en juillet 1923, en prononçant un discours sur la relativité et sur son projet de développement d’une théorie unitaire.

Derrière le grand scientifique qu’est Albert Einstein se cache un homme du Monde. En effet, ce juif né en Allemagne prendra la nationalité Suisse en 1901 et Américaine en 1940. Au-delà de ses diverses nationalités, sa lutte contre les guerres ainsi que les discriminations prouveront l’amour qu’il porte à son prochain. L’un des seuls doctorats d’honorisis causa pour lequel il acceptera de se déplacer sera celui qui lui sera décerné par l’université Lincoln de Pennsylvanie réservés aux noirs. Il recevra par la suite le prix Lord&Taylor pour « la nature indépendante de sa réflexion ».

Albert Einstein n’a pas attendu d’être compris, cru ou aimé pour croire en ses théories. Il a su faire l’impasse sur le Monde existant pour imaginer et prouver que ce dernier n’était pas celui que l’on croyait être jusqu’alors. Il a su remettre en question les théories essentielles à la compréhension de notre univers, au risque de produire un choc planétaire.

Sans son courage, nous serions probablement toujours dans l’ignorance de ce qui régie notre environnement.

« Seul » contre tous, il a pourtant apporté ses connaissances au Monde entier.

L’humain a tendance, par flemme ou par peur du regard des autres, à se conformer à la vie telle qu’elle a été modelée par nos ancêtres, les institutions, l’Etat. Pourtant, chacun d’entre nous à quelque chose à apporter à la planète. Nous ne sommes pas tous des chercheurs, des médecins ou des avocats mais nous avons tous quelques chose à dire, nous avons tous une brique à apporter à l’édifice de notre famille, notre région, notre pays ou notre planète. Peu importe la portée de notre voix, nous devons croire en nous et notre vision avant tout si nous voulons équilibrer un Monde parfois poussé à la dérive.

 

Si le parcours d’Albert Einstein vous inspire, je vous invite à lire la biographie sur laquelle je me suis appuyée pour la rédaction de cet article, Einstein, la vie d’un génie de Walter Isaacson. (Ceci est un lien d’affiliation)

 

Et toi, veux-tu te conformer à la vision ancestral de la vie ?

Ou vas-tu ôter tes œillères et oser croire en ta propre vision de l’humanité, vivre en retrait de l’humanité, et ce pour l’humanité ?

STEVE JOBS (Ou le champ de la distorsion de la réalité)

STEVE JOBS (Ou le champ de la distorsion de la réalité)

Aujourd’hui je vais vous parler d’un homme dont le rêve était de révolutionner le monde de l’informatique. Steve Jobs aidé par son « champ de distorsion de la réalité » a bâti un empire qui porte aujourd’hui le nom d’Apple. Même si son caractère et sa vie n’ont pas toujours été exemplaire, il reste un exemple de charisme et de volonté.

I/ A l’état brut.

Né le 24 Février 1955 sous le signe du Poisson, Steve Jobs vit le jour à San Francisco. Enfant curieux, précoce et déterminé, Steve est aussi un rebelle qui ne supportera aucune autorité. Pourtant, c’est bien l’autorité qui marquera son propre caractère. En effet, son exigence le mènera souvent à la méchanceté et à l’humiliation de ses collaborateurs. Paradoxalement, doté d’une grande sensibilité, les pleurs deviendront parfois son mode d’expression.

Mais la complexité de la personnalité de Steve Jobs ne s’arrêtera pas là. D’abord opposé au matérialisme et en recherche d’ « illumination intérieure », il fera par la suite fortune en commercialisant des produits multimédias. De plus, son jugement sera, à l’image d’un système informatique, binaire, ne cherchant pas à nuancer son avis, ni les propos découlant de sa pensée, il qualifiera de nombreuses inventions de « merdes », trouvant les autres extraordinaires. Néanmoins, il lui arrivera de changer d’avis et de s’approprier les œuvres détestées la veille.

Son instinct, le poussera souvent à la manipulation. Conscient des faiblesses de ses interlocuteurs, il emploiera toutes sortes de stratégies pour atteindre ses objectifs.

Mais ce qui caractérisera le mieux Steve, est, ce que ses proches appelleront son « champ de distorsion de la réalité ». C’est cette capacité d’occulter les problèmes qui le mènera au bout de tous ses rêves. Ce phénomène sera interprété comme un « mélange troublant de charisme et de force mentale » et deviendra la principale source de motivation de ses collaborateurs.

Sans son anticonformisme et sa faculté de persuasion, Apple n’aurait probablement jamais vu le jour. En effet, son champ de distorsion de la réalité l’aide à transformer la réalité à son image, mais son talent ne s’arrête pas là, puisqu’il arrivera ensuite à persuader l’ensemble de ses collaborateurs de leurs nombreuses possibilités, jusqu’alors jamais exploitées.

 

II/ Un environnement familial.

Son père, Paul Reinhold Jobs, qui a grandi dans une ferme de Germantown a consacré sa vie à la mécanique. Passionné de voiture, il exerça d’abord auprès des garde-côtes durant la Seconde Guerre Mondiale où il fut affecté à l’USS M.C. Meigs. Il fut ensuite embauché en tant que mécanicien à l’International Harvester. Durant son temps libre, il restaurait de vieilles voitures qu’il revendait. Puis il quitta son emploi pour se consacrer entièrement à sa passion. Par la suite, il deviendra récupérateur pour une société de crédit.

C’est en Mars 1946, suite à un pari qu’il fit avec ses collègues, qu’il rencontra la comptable Clara Hagopian. Il devait trouver une femme en quinze jours et ce fut chose faite avec cette fille d’immigrants arméniens née dans le New Jersey. Elle eut, avant de rencontrer Paul, une grossesse extra-utérine qui l’a rendit stérile. C’est pourquoi, le couple adopta un bébé qu’il nomma Steven Paul Jobs.

Joanne Shieble, la mère biologique de Steve était originaire du Wisconsin et issue d’une famille d’origine allemande. Encore étudiante universitaire, elle rencontra Abdulfattah John Jandali, un assistant-maître musulman issu d’une riche famille Syrienne. Diplômé de l’université américaine jésuite de Beyrouth, il devint doctorant à la faculté de sciences politiques du Winconsin.

A son retour d’un séjour en Syrie, le couple appris que la jeune femme était enceinte. Le père de Joanne, Arthur Shieble, attachant une grande importance au catholicisme du futur mari de sa fille n’aurait pas supporté l’union qu’elle formait avec le musulman, c’est pourquoi le couple décida de faire adopter le futur bébé.

Selon l’exigence de Joanne qui ne voulait confier son enfant qu’à des individus ayant suivit des études supérieures, le médecin prédestina le futur nouveau-né à un couple dont le mari était avocat. Mais ces derniers, voulant une fille, changèrent d’avis lorsque le bébé naquit. N’ayant pas le niveau d’études demandé, les Jobs durent s’engager à créer un fond de financement pour les études universitaires du futur adolescent.

Deux ans plus tard, les Jobs adopteront une petite fille prénommée Patty

Steve Jobs retrouvera sa mère biologique à l’âge de 20 ans. Elle lui avouera avoir espéré le reprendre après le décès de son père, malade à l’époque de sa naissance. Les papiers signés quelques semaines après la mort de ce dernier ayant rendu la réalisation de ce rêve impossible. Aussi, il fera la connaissance de sa sœur, Mona Simpson.

En revanche, il refusera de faire la connaissance d’Abdulfattah.

Comme il en fera lui-même la déduction, c’est en partie l’abandon dont il a été victime, allié à sa précocité qui ont fait se sentir Steve Jobs comme un être à part. Au lieu de subir cette mise à l’écart en perdant entièrement confiance en lui, il a inversé le processus habituel pour, au contraire, décupler cette confiance au point de se définir comme un géni.

 

III/ Ses blessures, ses échecs.

Steve Jobs a toujours su qu’il avait été adopté et en souffrira toute sa vie avouant éprouver de la colère face à ce rejet.

Pourtant, à l’âge de 23 ans, il reproduira le schéma familial subi sur sa fille Lisa, en l’abandonnant au même âge que celui de ses parents biologiques à sa propre naissance. Même s’il laissa la mère faire le choix d’avorter ou non, il refusa catégoriquement la possibilité de l’adoption. De plus, utilisant aussi son « champ de distorsion de la réalité » pour oublier ses blessures, il réussira à se convaincre de sa non paternité. Le test de paternité, réalisé un an après la naissance de sa fille se révèlera positif, mais il continuera de nier l’évidence. En effet, il ne reconnaitra l’enfant que des années plus tard.

Lorsqu’il était petit, Steve a mal vécu le fait que sa famille se retrouve en difficultés financières. Son père, croyant beaucoup au marché de l’immobilier, avait décidé d’étudier le domaine pour obtenir son diplôme d’agent immobilier. Mais au moment, de sa reconversion, le marché s’était écroulé.

S’ennuyant en cours, Steve multipliera les blagues sans faire attention qu’elles respectent toujours les règles de sécurité. Il se fera ainsi virer trois fois de l’école durant son année de CE2. En CM1, son professeur conseillera à ses parents de le faire passer directement en 5ème. Ils décideront de le faire entrer en 6ème. Malgré ce compromis, l’enfant solitaire ne s’adaptera pas à sa nouvelle école où les enfants sont tous plus âgés que lui. Persécuté par ses camarades, il changera rapidement d’école. Par la suite, il décidera d’arrêter les études avant d’avoir son diplôme.

Durant sa vie professionnelle, Steve Jobs a aussi rencontré des difficultés liées à son caractère. Lorsqu’il décrocha son premier emploi chez Atari, sa direction cru réellement à son potentiel mais éprouvait de grandes difficultés à l’intégrer aux autres salariés. La supériorité qu’il s’octroyait et son manque d’hygiène lié à son côté zen faisait fuir ses collègues au point qu’il fut relayé au service de nuit.

Quelques années après la création d’Apple, son comportement envers ses salariés ainsi que les dépenses financières astronomiques liées à son projet « Lisa », le mèneront vers la sortie. En effet, les membres du conseil d’administration lui enlevèrent la direction de son projet.

En 1985, Steve vit de nombreux collaborateurs quitter sa société, notamment celui de son ami et cofondateur d’Appel, Steve Wozniak. Ce dernier ayant toujours considéré l’informatique comme une passion et non un moyen de s’enrichir ne partageait plus les objectifs de son ami et s’en était éloigné.

Le 31 mai 1985, Steve Jobs perdit cette fois le projet du Macintoch. Le conseil d’administration voulant l’éloigner de tout pouvoir, l’évinça de l’organisation et lui proposa de devenir le « visionnaire planétaire » en créant l’AppleLabs. Au-delà de l’échec professionnel, c’est l’abandon que Steve revivra en étant trahi par John Scullay, Markkula et Arthur Rock, trois individus qu’il considérait comme des « pères spirituels ».

C’est en septembre, que sous la contrainte, il donnera sa démission.

En 1986, il créera une nouvelle société « Next ». Mais n’ayant pas retenu la leçon de son échec chez Apple, l’entreprise qui perdit rapidement beaucoup d’argent.

Alors que la plupart des individus faisant face à un échec cède à la tentation de changer et de rentrer dans les rangs, Steve Jobs restera toujours le même face à la gloire comme face à l’adversité. Son anticonformisme et son égo sont tels que selon lui c’est le monde qui doit s’adapter à sa vision et non l’inverse.

 

IV/ Sa réussite.

Steve Jobs n’aime pas la mécanique mais adore passé du temps avec son père. Ce dernier profitera de ces moments privilégiés pour lui donner ses premiers cours d’électronique, de négociation lors de leurs recherches de pièces en casse. Mais son père lui appris un principe qui guidera Steve tout au long de sa carrière. Pour lui, la partie invisible d’un produit devait recevoir autant d’attention que la partie visible. Ainsi le panneau arrière d’une barrière ou d’une armoire devait être soigné même si personne ne le voyait. Même si ce perfectionnisme devint une obsession pour Steve, devenant un réel problème personnel et professionnel au quotidien, c’est cette facette de sa personnalité qui mènera Apple vers les sommets.

Le premier objectif de Steve Jobs naitra lorsque Steve Wozniak créera la Blue Box, un appareil permettant de téléphoner à l’autre bout de la Terre sans dépenser le moindre centime. Pour Wozniak, il ne s’agissait que du résultat de sa passion, mais pour Jobs, cela représentait un excellent produit à vendre. Ils se lancèrent donc dans la fabrication d’une centaine de Blue Box, qu’ils vendirent cent cinquante dollars pour un cout de revient de quarante dollars.

C’est suite à la création de l’Apple I que les deux Steve décideront de créer la société Apple. Malgré le peu d’intérêt que le public porta à leur nouveau produit, Paul Terrel, propriétaire d’un magasin informatique baptisé Byte Shop commanda cinquante pièces. Le garage des parents de Jobs sera alors réquisitionné pour la construction de ces produits et ses proches seront mis à contribution pour parer au manque de temps. Malgré la déception de l’acheteur qui pensait investir dans un ordinateur fini, Steve Jobs le convainquit rapidement de payer les cinquante circuits de l’Apple I. Grâce aux négociations de Steve Jobs pour l’achat des composants, ils réaliseront des bénéfices en vendant cinquante pièces supplémentaires à leurs connaissances.

L’Apple II obtiendra un plus gros succès, se vendant à hauteur de deux mille cinq cents pièces en 1977. En 1981, le nombre de produits vendus passera à deux cent dix mille. Les deux amis seront alors contraints de quitter le garage devenu trop étroit face à un tel engouement.

Le 12 décembre 1980, marque l’entrée en bourse d’Apple avec des actions à vingt-deux dollars passant à vingt-neuf dollars le soir même. Steve Jobs se retrouvant alors à la tête d’un capital de cinquante-six millions de dollars.

En 1986, il achètera la société Pixar qui répondra parfaitement à son désir de création à « l’intersection entre la technologie et l’art ». En effet, malgré sa tentative de commercialisation d’ordinateur, ce sont les films d’animations tels que Toy Story qui mènera la société au succès.

En 1995, dix ans après son départ de sa première société, Steve Jobs profita de la vente de Next à Apple pour reprendre contact avec elle.

Malgré de nombreux changements de direction, le conseil d’administration n’avait pas réussi à redresser l’entreprise qui perdait de plus en plus d’argent. Il demanda alors à Steve Jobs de revenir. Mais, malgré le désir de Steve de reprendre les rennes d’Apple, ce dernier ce fera prier, acceptant dans un premier temps, de revenir en tant que simple consultant et attendra le 16 Septembre 1997 pour devenir Président Directeur Général par Intérim avant de prendre l’entière responsabilité du poste en Décembre.

Alors qu’Apple était au bord de la faillite, la société rapportera trois cent neuf millions de dollars en 1998.

Gardant son désir intact de créer des produits simplistes, originaux et faciles d’utilisation pour l’utilisateur, et n’ayant plus aucune limite, l’imagination de Steve Jobs et de ses collaborateurs créera l’iMac, l’Apple Store, l’Itunes Store, l’iPod, l’iPhone et l’iPad avec le succès que nous leur connaissons aujourd’hui.

Steve Jobs a ainsi réalisé le rêve de fonder une entreprise qui lui survive.

La plupart d’entre nous passe leur temps à tenter de plaire aux autres, à rentrer dans un moule retenant les vagues que nous aurions été susceptible de produire. L’équation entre nos rêves et nos réelles capacités détenant une inconnue, nous préférons ne rien tenter.

La distorsion de la réalité de Steve Jobs semble être la solution de l’inconnue. Il imagine un produit loin des normes existantes et met tous les moyens humains et matériels pour que le réel prenne le pas sur l’imaginaire. Son esprit binaire ne cédant à aucun compromis, le résultat ne peut être que la copie conforme de son exigence.

Malgré les obstacles et les doutes de ses collaborateurs, Apple finit par donner raison à son fondateur, devenant ainsi la deuxième marque la plus puissante du monde.

 

Si la vie de Steve Jobs vous inspire, je vous invite à lire la biographie sur laquelle je me suis appuyée pour la rédaction de cet article. Elle a été rédigée par Walter Isaacson à la demande de Steve Jobs en personne.

Pour ceux qui n’aiment pas lire, ce livre a été adapté au cinéma. (Il s’agit de liens d’affiliation)

 

Et toi, aurais-tu le courage de te transformer en ordinateur, en utilisant le langage binaire comme seul esprit critique ?

Crois-tu en l’infinie possibilité du champ de la distorsion de la réalité ?

Si tu y croyais, quel objectif déciderais-tu d’atteindre ?

 

DAVID DOUILLET (Ou l’art de chuter pour mieux se relever)

DAVID DOUILLET (Ou l’art de chuter pour mieux se relever)

En tant qu’ancienne judoka, je ne pouvais pas ouvrir la catégorie du sport sans parler de celui qui m’a donné envie de monter sur les tatamis. En effet, la sagesse et le courage de David Douillet m’ont toujours fasciné. Le judo lui a appris à chuter pour mieux se relever et le judoka deviendra maitre en la matière.

 

I/ A l’Etat Brut.

C’est le 17 Février 1969 que David Douillet verra le jour à Rouen.

A l’image des sports mécaniques qu’il pratiquera, David aime vivre à deux cents à l’heure. Passionné et doté d’une certaine inconscience face aux dangers, il navigue entre les extrêmes. Pouvant par exemple, manger tout ce qui lui passe sous la main durant ses repos, puis ne plus s’autoriser aucune entorse à son régime en période de compétition.

Il s’épanouira d’ailleurs dans les sports extrêmes, seuls à savoir lui procurer de petites montées d’adrénalines.

Paradoxalement, il lui arrive de traverser des phases de paresse excessive, où il lui devient impossible de faire quoi que ce soit. Fatigué par l’intensité de la vie qu’il mène, ces moments de repos le rendent irritable.

Obstiné et orgueilleux, il a beaucoup de mal à supporter que l’on aille à l’encontre de ses idées fixes. Mauvais perdant, il se débrouille toujours pour avoir le dernier mot même lorsqu’il se sait en tort.

Mais c’est sa générosité qui gagnera le cœur des Français. En effet, il profitera de chaque occasion pour mettre sa notoriété au service des autres, en offrant notamment de son temps à la jeunesse.

L’une des volontés de Jigoro Kano, le créateur du judo était d’apprendre à ses élèves à se servir de la force de leur adversaire, mais aussi à apprivoiser leurs propres faiblesses pour les transformer en force. Et au-delà des qualités de David Douillet se sont surtout ces défauts qui le mèneront vers les sommets. En effet, sans son entêtement à suivre son instinct, sa fierté et son mépris pour la défaite, il n’aurait probablement pas été Champion Olympiques aux Jeux de Sidney en 2000.

 

II/ Un environnement familial.

Son père, Donald, abandonna David Douillet, peu après sa naissance.

Lorsqu’il eu quatre ans, Danielle, sa mère, rencontra Philippe qui deviendra son père adoptif. Le couple s’installant dans le canton de Vaux en Suisse pour raisons professionnelles, David sera élevé par sa grand-mère à qui il vouera un amour sans faille. Il ne gardera aucune rancœur envers sa mère pour cet éloignement familial, avouant que les seuls conflits qui se créent parfois entre eux ne sont dût qu’au caractère de cette dernière dont il a lui-même hérité. Fiers et directifs, il arrive que les conversations se soldent par la victoire de celui qui criera le plus fort. Leur complicité grandira avec la carrière du judoka. Alors qu’elle ne connaissait rien à la discipline, sa mère suivra chacune de ses compétitions, s’inquiétant de chaque étape qui les constituent, de la préparation jusqu’au combat, en passant par la pesée. Elle ira même jusqu’à aller étudier les combats des potentiels adversaires de son fils.

Malgré l’éloignement, c’est à Philippe qu’il se confiera. Connaissant sa franchise et son aptitude à ne pas passer par quatre chemins, c’est à lui qu’il fera appel pour répondre à ses questionnements d’adolescent. Compétiteur dans l’âme, le père adoptif contribuera à forger ce sentiment dans la tête du fils.

A l’âge de 25 ans, suite à sa paternité récente, David Douillet décidera de rechercher son père. En reprenant contact avec lui, il apprendra l’existence d’Aurélia, sa demi-sœur de sept ans sa cadette. Tous deux heureux de découvrir cette fraternité, ils garderont une relation bienveillante, tentant sans cesse de rattraper le temps perdu. Le grand frère prendra son nouveau rôle très à cœur s’appliquant à la guider dans son parcours et à répondre au mieux aux interrogations de la jeune femme. Sans rancune sur le passé, David et Donald seront fin prêts pour tourner la page et écrire leur histoire.

On entretient souvent des rancœurs vis-à-vis de nos parents pour l’éducation trop stricte qu’ils nous ont donnés ou au contraire, leur absence. Ces jugements nous privent non seulement de reconstruire une nouvelle histoire familiale, mais aussi de nous construire individuellement en tant qu’être, puis en tant que parents. Pour nous épanouir en tant qu’individu, inculquer de vrais valeurs à nos enfants et accepter à notre tour l’inéluctabilité  des erreurs que nous ferons auprès d’eux, nous avons besoin d’être en paix avec notre passé et nos géniteurs. David Douillet a décidé de faire l’impasse sur les choix de ses parents afin de vivre à son tour son rôle de père et d’appliquer sa propre vision de la paternité et de la famille.

 

III/ Ses échecs et blessures.

Tout au long de son adolescence, David Douillet souffrira d’un complexe lié à sa carrure. En effet, à l’âge de onze ans, il mesurait déjà un mètre quatre-vingt et pesait quatre-vingt kilos. « L’habit ne fait pas le moine » prend alors tout son sens. Le garçon aura du mal à supporter le fait de toujours devoir se justifier sur son âge. En effet, son gabarit hors norme n’avait pas entrainé son esprit d’enfant au stade adulte. A chaque discussion avec des gens qu’il venait de rencontrer, David devait attendre qu’un membre de sa famille annonce son âge, avant de pouvoir parler, au risque que l’on soit choqué de son manque de maturité.

Il souffrira aussi de son manque de succès auprès des filles. Sa taille n’attirant pas les adolescentes de son âge, il ne jouera auprès d’elles que le rôle du bon copain.

Le 6 Mars 1993, il perdra son ami, Thierry Harismendy dans un accident de la route. Au cours de leur séjour au Japon, David rentrait d’un restaurant avec quatre de ses amis lorsqu’une voiture percutera Thierry. Il restera aux cotés de lui, jusqu’à ce que les secours arrivent, même s’il n’aura fallut que quelques minutes avant que son ami ne s’endorme. Lorsqu’il apprit que le Japon a été désigné pour accueillir les Championnats du Monde 1995, il eu besoin d’un moment de réflexion avant d’accepter de participer à la compétition.

C’est à la fin du mois de Septembre 1996 que la vie de David Douillet a failli basculer. Après sa victoire aux Jeux Olympiques d’Athènes et la médiatisation qui en a découlé, il décide de s’offrir un moment seule avec une autre de ses passions, la moto. Alors qu’il commence tranquillement sa balade sur l’autoroute, il voit un automobiliste se rabattre sur la file de gauche où il se trouve. A cet instant, il se retrouve propulsé à cinq mètres du sol avant de finir sa chute dix mètres plus loin. La chute justement fut déterminante à la survie de David Douillet. En effet, s’il n’avait pas effectué une reproduction parfaite de ce qu’on lui a enseigné au dojo, l’homme ne se serait jamais relevé. La chute ayant bloqué son diaphragme, il fit preuve de sang froid en expirant, comme il l’avait appris sur les tatamis, tout l’air présent dans ses poumons. Ensuite, il comprendra vite que la chute n’a pas totalement épargné son épaule et sa jambe droite. Il trouvera malgré tout la force de se relever pour se mettre à l’abri en attendant les pompiers. C’est en arrivant à l’hôpital qu’il comprit la gravité de sa blessure au mollet. Une plaie béante laissait entrevoir la déchirure de  son muscle, laissant les médecins interrogatifs au sujet de l’usage qu’il pourrait faire de sa jambe après l’opération. Pour son épaule, le premier diagnostic n’annonçait qu’une simple luxation, mais David, connaissant parfaitement son corps, demanda un nouvel examen. Ce dernier prouva la présence d’une luxation stade 3. Il fut donc reconduit au bloc opératoire pour une seconde intervention. C’est après quatre jours d’hospitalisation et la prise de nombreux cachets que David Douillet commença à s’inquiéter au sujet d’une potentielle retraite sportive anticipée. Voulant mettre toutes les chances de son côté et reprendre la route du dojo au plus vite, il décida de changer de traitement et demanda à ce qu’on ouvre son plâtre et qu’on lui mette des électro-simulateurs à travers.

D’ordinaire plutôt casse-cou, David Douillet connaît l’importance d’une chute. Son accident de moto est la preuve que l’important n’est pas la raison de la chute, mais la manière dont on chute. Dans la vie, nous avons parfois peur de prendre des risques, nous redoutons la chute qui précèdera l’échec. Alors au lieu de chercher des solutions afin d’alléger une potentielle chute, nous nous focalisons sur l’éventuel échec et faisons demi tour.

Si, lors de son accident, David Douillet était resté paralysé sur la vision de l’échec, il en aurait perdu la vie.

 

IV/ Sa réussite.

La première consécration de David Douillet arrivera lorsqu’il aura 17 ans, soit six ans après ses premiers pas sur les tatamis en devenant champion de France Junior.

En 1992, il décrochera la médaille de bronze au Jeux Olympiques de Barcelone avant de braver une seconde fois l’Olympe à Athènes où il sera alors sacré Champion Olympique.

Durant ces années de préparation, il deviendra Champion du Monde en 1993, puis, aidé par le souvenir de Thierry Harismendy, renouvèlera sa performance en 1995, où il remportera cette fois le titre parmi les poids lourds mais aussi en Open.

Quatre mois après l’accident qui a failli lui couter la vie, il battra son record sur le banc de musculation avec des triples flexions à 700Kg. Puis, en mai, il gravira l’Alpe-D’Huez en vélo une heure et quelques minutes.

En 1997, il deviendra quadruple Champion du Monde à Bercy, se hissant ainsi au rang du judoka le plus titré du Monde. A ce jour, il fait d’ailleurs toujours partit du trio mondial de tête puisqu’il reste le second judoka le plus titré du Monde, derrière Teddy Riner.

Le 22 Septembre 2000, David Douillet réalisera un nouvel exploit malgré un début de journée inquiétant. Son accident de moto lui ayant laissé d’importantes séquelles, cela fait quelques jours que des petits os bougent à l’intérieur de son coude. Le dernier jour de sa carrière sportive arrive alors et il compte bien la finir en beauté. Mais jouant de malchance, c’est aussi le jour qu’à choisi son articulation pour se bloquer. Il ne perdra pas un instant pour aller voir son médecin, Didier Rousseau extraira 12cm3 « d’un liquide jaunâtre ». Puis il prendra la route du dojo pour disputer son premier combat contre Tataroglu, un turc de 152 kilos. Qualifié pour les quarts de finale, il se mesurera au Belge, Hari Vanbarneveld, qui bien plus qu’un adversaire, est avant tout un ami du judoka français. Puis il battra Pertelson, un estonien dont le poids résulte d’une importante masse musculaire. Malgré le problème de son coude qui persiste durant ses combats, David réussi à placer un Uchi Mata marquant rapidement un Ipon.

Encore marqué par les traces de son accident de moto, quatre ans auparavant, David Douillet se retrouve en finale contre le Japonais Shinohara qu’il n’a jamais fait chuter. Le chrono démarre, le français profite comme toujours, de sa prise de garde pour prendre la température de son adversaire. David Douillet sentant son adversaire fatigué n’attendra pas longtemps pour lancer sa première attaque. Pour la première de sa carrière, il mettra ainsi le japonais à Terre. Après avoir marqué de Yuko, le chronomètre s’arrête, David Douillet est double champion Olympique.

Lorsqu’un journaliste lui demandera s’il s’agit du plus beau jour de sa vie, il répliquera que non, que les plus beaux jours de sa vie sont la naissance de ses enfants.

Malgré l’intensité de la vie qu’il mène et son divorce avec la mère de ses deux premiers enfants, il attachera une importance toute particulière à l’éducation de ses enfants. Avec Valérie, sa nouvelle femme, ils formeront une famille recomposée où l’égalité et la fraternité seront les maitres mots.

C’est après avoir vécu les moments les plus sombres de son existence que David Douillet a réalisé ses plus grands exploits. Il a su chuter pour mieux se relever. Après coup, se sont ses blessures qui ont entretenu son âme de combattant.

Lorsque nous traversons des moments difficiles, nous nous demandons pourquoi le sort s’acharne contre nous. En réalité, je pense que rien arrive au hasard et que les épreuves que nous surmontons nous donnent de nouvelles armes pour avancer.

Sans son accident, David Douillet n’aurait peut-être pas trouvé la même motivation pour répéter chaque jour les mêmes entrainements et heures de musculation. Il n’aurait probablement pas eu les ressources morales pour battre son record de triples flexions. Alors qu’il a failli perdre la vie, David Douillet a finalement reconquit l’Olympe.

 

Si le parcours de David Douillet vous inspire, je vous invite à lire son autobiographie « L’âme du conquérant » (Ceci est un lien d’affiliation)

 

Et toi, laquelle de tes chutes as-tu transformé en podium ?

Lequel de tes défauts pourrais tu transformer en mine d’or ?

Biographie de Christian Faison (Un homme debout)

Biographie de Christian Faison (Un homme debout)

Avec le recul, je pense pouvoir affirmer que Christian Faison est l’un des plus grands déclencheurs qui m’ont donné l’envie d’ouvrir ce blog.

C’est lorsque j’ai lu son livre alors que j’avais 17 ans que j’ai compris que certaines histoires, certains destins se devaient d’être connus de tous.

Dans son récit « J’ai dix ans et ma vie est un cauchemar », Christian nous prouve que tout est possible. Il est la preuve vivante que l’humanité peut naitre de l’inhumanité.

 

I/ A l’état brut.

Né le 9 février 1963, à l’hôpital public Hoche à Nimes. Christian Faison naitra sous le signe du Verseau.

Selon moi, ce qui décrit le mieux Christian Faison est l’adjectif « vivant ». Il frôlera la mort plus d’une fois. Pourtant, il saura se relever après chaque chute, emmagasinant à chaque retour à la survie un peu plus d’envie de rencontrer la vie, celle à qui il vouera une passion dévorante.

Hormis sa capacité d’adaptation sans faille, et celle de donner toujours plus d’amour à ceux qui l’entourent, il est difficile de savoir si les traits de caractère de Christian sont bruts ou s’ils ont été dictés par son enfance.

Elève turbulent dans son enfance, il deviendra ensuite effacé, manquant cruellement de confiance en lui.

De nature optimiste, il espère pourtant une vie meilleure. Mais en attendant que la roue tourne, il profitera de chaque instant pour apprendre. Apprendre de la vie, apprendre des autres, apprendre de lui-même.

Apprendre à saisir chaque opportunité qui pourrait le mener sur le chemin de la vie.

C’est probablement l’optimisme qui poussera Christian à saisir les opportunités qui s’offrent à lui.

Lorsque quelqu’un réussit sa vie, on a tendance à dire qu’il a eu de la chance. Dans le cas de Christian Faison, il est impossible d’apporter un tel argument. Lorsqu’on connaît les évènements qui composent son enfance et son adolescence, il serait inconcevable de ne pas comprendre que la chance n’est pas un don de la nature mais un art de saisir la bonne opportunité au bon endroit, au bon moment. Il s’agit d’une capacité d’adaptation, d’une capacité d’optimisme même lorsque tout va mal. Savoir garder l’objectivité pour mieux observer, pour mieux comprendre que sa vie se décide à chaque instant, mais que le seul décideur, c’est soi-même.

 

II/ Un environnement familial

Son père, agent immobilier et assureur de profession l’abandonnera dès sa naissance. Il ne le verra que deux fois : une fois le soir de sa naissance, puis quelques années plus tard dans la rue, lui à pieds aux cotés de sa mère, son père au volant de sa voiture, prenant la fuite en le voyant.

Il découvrira, par hasard, l’existence d’un demi- frère. Après s’être assuré que son intuition était bonne, sa mère demanda au petit garçon qu’il venait de rencontrer et avec qui, il jouait de s’en aller et annonça à son fils qu’il s’agissait en fait de son demi-frère. Il ne le reverra jamais.

Sa mère n’ayant pas désiré cet enfant, reprochera à ce fils sa naissance, mais aussi sa masculinité, tout au long de sa vie allant jusqu’à lui imposer des vêtements féminins afin de combler le manque de cette fille qu’elle aurait voulu avoir.

Doté d’un orgueil sans réserve, cette misandre n’hésitera pas à travailler nuit et jour, infligeant le même  sort à son fils tout au long de son enfance et ce, jusqu’à sa majorité et plus.

C’est à l’âge de 7 ans que Christian rencontrera celui qui deviendra rapidement son beau père et qui lui donnera son nom avant de transformer sa vie en cauchemar.

Tantôt abandonné, tantôt battu et réduit à l’esclavage par sa propre famille. Christian prouvera plus tard que nous ne sommes pas obligés de reproduire indéfiniment le schéma de ses parents. Que nous pouvons apprendre l’amour paternel sans l’avoir reçu. L’hérédité de la violence n’est pas une excuse, encore moins une fatalité.

 

III/ Ses blessures, ses échecs.

 

Suite à l’abandon de son père, Christian Faison s’est retrouvé seul avec sa mère dans un « foyer pour jeunes femmes en détresse».

Puis, sa mère troqua son nouveau poste de manutentionnaire pour un emploi de femme d’entretien dans les immeubles HLM acquérant ainsi un logement de fonction à faible loyer. C’est ici que Christian creusa un peu plus sa peur de l’abandon.

En effet, pour assumer cet emploi, sa mère le laissait seul dans l’appartement. Il était donc livré à lui-même chaque jour, plongé dans le noir le plus complet, alors qu’il n’avait pas trois ans. Dans son lit à barreau, prisonnier de l’obscurité, il pouvait passer des heures à pleurer, complètement apeuré, sans que personne ne vienne le consoler.

Lorsque sa mère rentrait du travail et que Christian avait dérangé l’appartement, la punition était de lui mettre la tête dans le lavabo rempli d’eau froide jusqu’à suffocation.

Malgré son infinie solitude et les humiliations permanentes infligées par sa mère, Christian était un enfant plein de vie. Vrai bout en train à l’école, il ne connaissait que trop bien l’importance de la vie et de la liberté. L’école était pour lui son seul terrain de jeu où il pouvait enfin profiter de la présence d’individus qui plus est, de son âge. Il développa alors une soif d’apprentissage inextinguible. En effet, il voulait tellement apprendre des autres, de lui, de la vie dans ce paysage sans nuage apparent.

Malheureusement, ce n’est pas comme cela que le corps enseignant analysa la situation. Pour lui, Christian ne pensait qu’à s’amuser en se moquant bien de l’apprentissage.

C’est alors qu’il fut menacé de redoublement s’il ne rattrapait pas son retard de lecture.

Malgré ce manque d’attention parentale et ce surplus de violence, c’est à l’âge de 7 ans que tout a basculé pour le jeune Christian. En effet, c’est à cet âge qu’il rencontra pour la première fois celui qui deviendrait son bourreau durant trois longues années.

Après une courte période de séduction de la femme mais aussi de l’enfant ne donnant aucun indice sur la face cachée de cet homme, les deux tourtereaux finirent par se marié le 11 Décembre 1971 offrant par la même occasion le nom « Faison » à ce Christian jusqu’alors en recherche d’identité.

Le déménagement vers ce qu’il crût, l’espace d’un instant « la maison du bonheur » marqua ainsi le tercet du malheur.

A peine passé le pas de la porte, Christian reçu une vague de coups incompréhensible, inattendue, injustifiable. Mais ce qu’il ignore encore, c’est qu’il ne s’agit là que d’un avant goût de ce qu’il devra subir dans les mois, les années à venir. A partir de ce jour, il vivra dans la violence et la peur omniprésente. Tantôt battu, tantôt inquiet pour sa mère venant de recevoir les coups.

A partir de ce jour, les règles sont claires : si Christian ne veut pas connaître la pension, il devra, avec sa mère, se rendre utile et rapporter de l’argent à son père adoptif. C’est ainsi qu’ils deviendront tous deux, les esclaves de leur tortionnaire, forcés à travailler dans les champs jusqu’à douze heures par jour, ajoutant ainsi de nouvelles humiliations et douleurs à leur supplice déjà subi au sein du foyer familial.

Au-delà des coups, Christian survivra aussi aux tentatives de meurtre de son bourreau qui lui pointera, à plusieurs reprises, son fusil sur la tempe. Ici, il ne s’agit pas de menaces puisqu’il ira jusqu’à tirer, l’arme sauvant sa victime in extrémiste en s’enrayant.

C’est à la suite d’un énième coup de folie, d’une intensité plus importante qu’à l’accoutumé, que Christian et sa mère, trouveront la force de s’échapper.

La famille monoparentale se retrouve alors à la rue, terrorisée par l’idée que leur tortionnaire ne les surprenne.

Recueillis par le frère de son beau père, puis la sœur de sa mère, ils finiront chaque fois par être découverts par leur tortionnaire.

Ils logeront ensuite dans des appartements vétustes et qui le deviendront un peu plus chaque jour.

En effet, pour payer leurs loyers, Christian travaillera auprès de sa mère une douzaine d’heures par jour. Fragilisant encore un peu plus sa santé et ses chances de réussite à l’école qu’il doit allier à ses activités nocturnes. Leur principale activité étant la récupération, le tri et la vente de matériaux, leur appartement servira durant de nombreuses années de centre d’entreposage laissant juste la place pour circuler entre les déchets et dormir.

Beaucoup d’entre nous, en pleine force de l’âge, nous plaignons des 35 heures par semaine. Quelque soit la météo, quelques soit les dangers de la rue, de la nuit, Christian atteindra et renouvèlera ce quota tous les trois jours, sans parler de ses journées d’école qu’un garçon de dix ans se doit d’assumer parallèlement. Lorsque le week-end nous motive à nous réveiller chaque matin, lui pense au toit qu’il ne doit pas perdre pour tenir éveiller chaque soir.

 

IV/ Sa réussite.

La première réussite de Christian Faison est l’apprentissage de la lecture. Même s’il peut nous paraître simple, avec le recul, cela reste l’une des disciplines primordiales dont l’apprentissage peut s’avérer complexe, plus encore pour Christian qui ne pense, à cet âge, qu’à apprendre l’étymologie du bonheur.

Après n’avoir qu’à peine survolé les bancs de la classe, et suite à une menace de renvoi, Christian, aidée de sa cousine, appris à lire en 48 heures avec pour seule motivation le fait de récupérer sa petite voiture préférée, confisquée par cette dernière.

Sa seconde réussite, la plus importante à mon sens, est la survie.

En effet, il a survécu aux coups, à la sous-nutrition, à l’esclavage, à la mort, se réconfortant durant des années en pensant qu’ « il parait que c’est arrivé à d’autres ». Se rattachant à Dick, le chien de son beau père, pour panser ses blessures physiques et morales, après chaque torture, il découvrit vite que certains individus du règne animal, sont bien plus humains que certains êtres de l’espèce humaine.

Celui qu’il surnommera « Le Père Douceur », aura la lourde tâche de l’accompagner dans les soins et la purification de son âme lorsque la haine et le goût de la vengeance viendront s’immiscer aux cotés de son innocence enfantine. C’est lui qui lui apprendra le pardon qui lui permettra bien plus tard de ne garder aucune rancœur de son passé.

Comme lors de ces premières années d’école, Christian Faison, connaitra des difficultés tout au long de ses études. Troquant alors la joie de vivre de sa petite enfance contre le poids du travail nocturne, de la faim, de la fatigue et des douleurs. Contre le poids de la détresse…

Pourtant, malgré les réticences dictées par sa profonde pudeur, il finira toujours par saisir les mains tendues. C’est ainsi qu’il réussira, avec l’aide de frère Marcel, à maintenir le cap tant bien que mal.

Par la suite, l’accompagnement de son  professeur principal de troisième alliée à son courage  et sa détermination le mèneront à une moyenne générale de 16/20, à l’obtention du BEPC ainsi qu’au tableau d’honneur.

En parallèle, alors qu’il n’a que 17 ans, Christian postule dans une station service. Essuyant un premier refus, il ne s’avoue pas vaincu. Puisque l’équipe est au complet, il propose au patron de créer son propre service. Grâce à sa persévérance et son audace, il deviendra alors son propre chef en fournissant du carburant aux nouveaux clients de la nuit.

Alors que son service contribue largement au succès florissant de la société et à l’augmentation de son chiffre d’affaire, Christian rencontre un ancien camarade d’école qui se met alors en tête de l’attirer dans un nouveau monde professionnel.

Malgré de grosses hésitations engendrées par son manque de confiance en lui, Christian fini par accepter le contrat de trois mois que lui propose le patron de cette vieille connaissance. Il entame alors, non sans difficultés, son stage préparatoire d’assureur où il apprendra à franchir tous les obstacles se posant en travers de son chemin, accédant ainsi à un second, puis un troisième trimestre de formation. Il devient ainsi chargé de secteur dans la vente d’assurance vie. Métier qu’il devra concilier aux nombreux autres qu’il continue à exercer aux côtés de sa mère, le soir et les week-ends.

En Mars 1986, il s’inscrit à un cours de vente, afin de réaliser son rêve d’être un jour diplômé. Parmi une cinquantaine de participants, pour la plupart déjà surdiplômé, Christian comprendra vite l’importance de ce qu’il a appris des rencontres survenues durant toutes ses nuits de dur labeur. Il se rend compte que les diplômes ne sont rien comparés à la connaissance de l’être humain en lui-même. Dans la vente, rien ne vaut la qualité des relations humaines.

Il sortira diplômé de cette formation, terminant huitième de sa promotion.

Malgré les hauts et les bas qui ponctueront sa carrière d’assureur, Christian poursuivra une évolution hiérarchique exemplaire, devenant agent de Maitrise, chargé d’inspection en décembre 1994. Mais cet autodidacte n’en restera pas là puisqu’il finira, deux ans plus tard, Major de promotion, sur le plan régional, à l’examen d’inspecteur d’assurance avec la note de 16.58/20.

En 1988, plus serein professionnellement, il s’accordera enfin de penser à sa vie sentimentale. C’est alors qu’il rencontrera Sylvie, la femme qu’il épousera le 24 mars 1992 contre l’avis de sa mère qui voue une haine sans nom envers sa compagne.

Cette femme lui donnera par la suite deux enfants : son fils, Christopher, né en 1993, puis sa fille, Aurianne, née en 2000.

Son désespérant espoir qui l’a, dans un premier temps, tenu en vie, a fini par lui prouver, par nous prouver que tout est possible. Malgré son enfance, malgré les démons dont son passé l’accable, Christian a su renaitre de ses cendres pour devenir un homme debout.

On dit que l’espoir faire vivre et Christian en est la preuve vivante.

En effet, même s’il a été obligé de subir la vie pendant de nombreuses années, il a toujours espéré une vie meilleure. Sans cet espoir, il n’aurait probablement pas survécu au quart de ce qu’il a affronté au cours de son enfance et de son adolescence. Sans cet espoir, aucune reconstruction ne lui aurait été possible. Sans cet espoir, la vie lui aurait tout simplement été impossible.

On a tendance à ne voir que nos problèmes. A force de les regarder, on finit souvent par les agrandir jusqu’à réussir à nous convaincre que nous sommes les seuls à vivre ce genre de choses. Pourtant, il faut toujours garder en mémoire que d’autres avant nous on subit ce que nous sommes en train de subir et qu’ils y ont survécu. Evidemment, chaque situation diffère de quelques détails, mais ce qui fait réellement la différence est l’angle de vue auquel on décide de se substituer. Personne d’autre que nous ne peut espérer pour nous. Nous sommes la seule personne capable de nous relever même quand se sont les autres qui nous ont lâchement mit à Terre avant de nous piétiner jusqu’à épuisement

 

Si l’histoire de Christian Faison vous inspire, je vous invite à lire son auto-biographie « J’ai dix ans et ma vie est un cauchemar » ainsi que « J’ai choisi de vivre« . (Il s’agit de liens d’affiliations)

 

Et toi, de quelle manière te représentes-tu les failles de ton passé ?

Te souviens-tu avoir espérer des jours meilleurs ?

Penses-tu que la lumière peut se créer au plus profond des ténèbres sans la force électromagnétique qu’exerce l’homme sur son destin ?

Biographie de Jean-Jacques Goldman (UNE LUMIERE CACHEE DANS L’OMBRE)

Biographie de Jean-Jacques Goldman (UNE LUMIERE CACHEE DANS L’OMBRE)

Pour ce premier article, j’ai choisi de vous parler de la réussite de la personnalité préférée des français.
Vous allez me dire « Oui mais lui ça n’est pas pareil, il a de la chance et il est riche ». Je suis entièrement d’accord avec cette idée, mais je la trouve trop simple.
En effet, Jean Jacques Goldman, comme chaque être humain a eu des souffrances et des échecs mais a su se relever.
C’est ce que je vais tenter de vous démontrer aujourd’hui.
La deuxième raison pour laquelle, j’ai choisi cet artiste, c’est sa popularité. Si on aime une personnalité, c’est parce qu’on est connecté à elle et cette connexion se fait par nos points en commun, nos valeurs communes. En réalité, ce que nous aimons en elle, nous l’avons en nous.
Je pense donc que son histoire parlera au plus grand nombre.

1/ A L’ETAT BRUT

Jean Jacques Goldman est né le 11 Octobre 1951 sous le signe astrologique de la Balance.
Timide et introverti, il passe sa vie à confier toutes ses émotions à un journal intime jusqu’au jour de ces 18 ans où il décide de le brûler.
Solitaire dans l’âme, il peut passer des heures entières à observer tout ce qui se déroule autour de lui. Accompagné d’un petit calepin, il note tout ce qu’il voit, comme s’il avait peur de passer à côté de l’élément qui pourrait faire toute la différence.
Jean Jacques Goldman, qui n’aime pas décevoir ses parents, aura un parcours scolaire, sans gros encombre. Mais, pas vraiment passionné par ce que lui propose l’éducation nationale, ce dernier développera rapidement, ce qui pourrait s’apparenter au principe du Pareto, aussi appeler loi des 80-20. Ce principe étant basé sur le constat que 20% des causes apportent 80% des effets. (Par exemple, dans la plupart des entreprises, 80% du chiffre d’affaire est obtenu grâce à 20% des clients ; ou à l’échelle planétaire, on peut dire qu’environ 20% des pays se partagent 80% des richesses mondiales). Ainsi, le futur chanteur estimant qu’une moyenne de 12 ou 13 était largement suffisante pour atteindre le niveau supérieur et ayant déjà de fortes capacités à apprendre, il n’utilisera que le temps nécessaire à l’objectif fixé sans ne jamais perdre de temps à essayer d’avoir plus de résultat que nécessaire. Le temps est si précieux. Jean Jacques Goldman l’a déjà compris et l’économise pour ce qui lui tient vraiment à cœur, ce qui le fait vraiment vibrer, à savoir, la musique.
Et dans ce domaine là, il n’est pas question non plus de perdre du temps.
En 1958, soucieux d’avoir des enfants totalement intégrés à la société française, les parents de Jean Jacques Goldman l’inscrivent à des cours de piano puis de violon. Mais, comme en témoignera son professeur de violon, Madame Levoisier, cette discipline ne le passionnait pas vraiment : « Il était bien élevé, toujours aimable, toujours poli, mais il ne me satisfaisait pas beaucoup car il ne travaillait pas assez. Alors un enfant doué qui ne veut pas travailler, j’ai envie de l’étrangler tout de suite » (Plus vite que la musique M6 14 juin 2003).
En effet, l’approche classique ne plait pas au jeune artiste qui s’orientera rapidement vers des sonorités plus modernes avec notamment l’apprentissage de la guitare.
On peut donc retenir cette suite logique de caractéristiques :
Goldman est avant tout un grand timide. Cette timidité l’amènera à se renfermer sur lui-même et à observer beaucoup. L’observation lui apportera des notes qu’il pourra transformer en texte. Et ces textes lui apporterons une philosophie de vie bien à lui et toujours assumée.
Sans cette timidité qui est, à la base un handicap, Jean Jacques Goldman n’aurait probablement jamais développé la personnalité qu’il est et le talent dont il dispose.
C’est d’ailleurs ce qu’il indiquera bien plus tard.

2/ UN ENVIRONNEMENT FAMILIAL

Sa mère, Ruth Ambrunn, est née en 1922 en Allemagne et son père Alter Mojze Goldman est né en 1909 à Lublin en Pologne.
Tous deux de confession juive, Alter Goldman est un communiste.
Ce résistant français a un premier enfant, issu d’une première union : Pierre Goldman. Ce dernier, totalement baigné dans cette lutte pour la liberté et l’antifascisme, se passionnera pour le parcours de ses parents devenant lui-même militant d’extrême gauche et rejoindra en 1968 la guérilla au Venezuela. A son retour en France, il commettra trois braquages à Paris et sera emprisonné en 1970 pour un 4ème dont il nie toute implication. Faute de preuve, il sera déclaré innocent, le 4 mai 1976 mais ne sera libéré que le 5 octobre 1976 après avoir purgé sa peine pour les 3 premiers braquages.
Celui qui a toujours rêvé de mourir en héros gauchiste avant trente ans sera assassiné le 20 septembre 1979.
J.J.G a une sœur ainée, Evelyne, née en 1950. Celle-ci est très intéressée par le milieu politique. Studieuse dans ses études, elle obtient toujours des notes allant de 18 à 20/20 et deviendra médecin.
Enfin, son frère cadet, Robert, né en 1953, deviendra pour sa part auteur-compositeur et producteur de musique. Il sera aussi en charge d’une partie de la gestion de la carrière de son frère.
Ici, on peut remarquer que le milieu familial dans lequel nous vivons n’est pas une fatalité quant à notre destin.
En effet, Jean Jacques Goldman et Pierre Goldman, ont tous deux été éduqués par des résistants. Ils ont donc été baignés dans la politique et la lutte pour la liberté.
Alors que Pierre a transmis ses idées par la colère, parfois même par la force, Jean Jacques les a communiquées par le calme, la musique et des œuvres caritatives comme les Resto du cœur, visant à tenter de résoudre certains problèmes que l’Etat est incapable de régler.
Deux individus peuvent donc être inspirés par les mêmes idéologies, un même vécu (même si dans le cas présent, Pierre n’a pas eu la même mère que les trois autres enfants d’Alther Goldman), chacun peut s’approprier son propre angle de vue et grandir selon la décision qu’il aura prise, selon le choix de vie qu’il aura fait.

3/ SES ECHECS

Lorsqu’on l’interroge sur ses années de galères à courir les petites salles avec son groupe Tai Phong, il répond : « Je ne sais pas si on peut appeler ça de la galère parce que je n’ai jamais conçu la musique comme un métier, c’était vraiment un plaisir, donc le fait de partir tous les week-ends en camion faire du bal à Charleville Mézière ou ailleurs… Si c’était professionnel effectivement c’est peut-être difficile, mais comme je le faisais juste pour le pied ».
Après Tai Phong, en 1976, il sortira son premier single en solo intitulé « C’est pas grave papa » qui ne sera pas un succès. Avec le recul, il dira plus tard « Je confiais des maquettes à des arrangeurs et ne venais au studio que lorsque la musique était pratiquement enregistrée. C’était à la limite de la variété, tout à fait dans le genre « truc qui devrait marcher ». Mais précisément parce que c’était fait pour marcher, ça ne marchait pas » (Rock&Folk 12/1981)
Malgré ces échecs, J.J.G ne se décourage pas. Mais son but réel, c’est de créer des chansons pour les autres.
En effet, il est timide et se sent incapable de monter sur scène tout seul. Alors il décide de faire le tour des maisons de disques afin de proposer ses chansons mais ces dernières refusent. Aucun artiste, à l’époque, ne fait confiance à ce jeune quasiment inconnu du grand public.
De cette période, il apportera une réponse similaire que pour l’aventure Tai Phong : « C’était difficile parce que les gens refusaient mes chansons, mais je n’attendais pas après ça pour vivre non plus, c’était toujours pas pour moi un truc professionnel, c’était un plaisir ».
C’est au moment où personne ne voulait de ses chansons qu’il s’est dit que la dernière solution pour qu’elles existent, c’est qu’il les interprète lui-même. Et c’est là que les tubes ont commencé.
Je pense en fait qu’à l’époque où il a sorti son premier single solo, l’artiste n’avait pas un « pourquoi » assez fort. Pendant qu’il chantait, il s’éloignait de son but final qu’était la création.
A la différence de la période où il a chanté les chansons qu’il avait écrites pour les autres. Cette fois-ci, son « pourquoi » était clair, il voulait prouver aux autres que ses chansons devaient exister. Le but était de devenir connu, ou moins inconnu, afin que des artistes veuillent bien s’approprier ses textes et musiques.
De plus, ce qui me frappe dans son analyse de ces différents échecs, c’est cette conscience que la musique n’est qu’une facette de sa vie. Il aime la musique et veut en faire son métier, mais il a cette capacité à être heureux de ce qu’il a déjà et de mettre en avant ce qui va plutôt que ce qui ne va pas. C’est d’ailleurs pour cela qu’il continuera de travailler un moment, malgré le succès, dans le magasin familial de Montrouge. Il sait que la vie n’est qu’une succession d’échecs et de réussites et qu’il vaut mieux garder une issue de secours.

4/ SA REUSSITE

Finalement, on se rend compte, comme dans beaucoup de parcours, que ses faiblesses sont devenues ses forces.
Il dira par exemple de sa timidité : « Moi, je crois qu’on ne peut pas réussir si on n’est pas timide, enfin quand je vois des gens comme Cabrel, Souchon, Renaud aussi. Si on n’est pas timide au départ, si on n’a pas ces problèmes de communicabilité, on ne passe pas des heures comme ça chez soi, à travailler la guitare, à écouter les autres et à rêver » « Je crois qu’on a été contraints de se réfugier dans la musique. Au début, on a une inaptitude qui nous force à faire des efforts, à avoir des rêves, à travailler mille fois un chorus de Jimi Hendrix, des choses comme ça, qui nous font ensuite devenir ce qu’on est. J’ai une infinie tendresse pour ce mal-être, pour cette timidité et pour cette adolescence un peu malheureuse ».
« Je me rends compte que souvent on a des buts précis, on a des rêves, et une fois qu’on arrive à ce but, une fois que tu as la chose que tu espérais dans la main, tu te rends compte que finalement, ce qui a été le plus palpitant, la chose la plus belle à vivre, ça a été d’y aller ». (Entretien avec Patrick Poivre D’Arvor du 14/03/2003 sur RTL).
En 2001, Jean Jacques Goldman sort son dernier album, « Chansons pour les pieds » qui marquera la fin de sa carrière médiatique.
Entre les royalties qu’il touche pour les chansons qu’il a écrit et composé et l’argent qu’il gagne pour ses propres interprétations, il est devenu « riche ».
Mais finalement, qu’est-ce que la richesse réellement ? Est-ce le fait d’avoir assez d’argent pour s’offrir tout le matériel dont on a envie ?
Personnellement, je pense que sa plus grande richesse est la liberté dont il dispose. La liberté d’utiliser le temps comme il le souhaite, la liberté de s’exprimer comme il l’entend, la liberté de vivre pleinement sa vie.
Certains diront que Jean Jacques Goldman a de la chance. Moi, je dirai qu’il a du courage car toute liberté commence par le courage. Tout le monde est libre de faire ce qu’il veut, de s’exprimer et vivre. Le problème c’est que la plupart des gens s’enferme dans une espèce de bulle de surprotection se cachant sous le prétexte que c’est la vie et qu’ils n’y peuvent rien.
Mais finalement, ne s’agirait-il pas d’une lâcheté intérieure visant à être sûr que si on ne fait rien pour changer les choses, on écarte la possibilité de toute culpabilité envers nous-même sur les évènements à venir ?
Si le parcours de Jean Jacques Goldman vous inspire, je vous invite à lire « Le mystère Goldman » sur lequel je me suis appuyée pour la rédaction de cet article. (Ceci est un lien d’affiliation)
Et toi, es-tu du genre à subir ta vie ou à la vivre pleinement ?
Es-tu prêt à te rendre coupable de la chance que tu auras provoquée  ou préfères- tu remettre ton malheur au destin ?
Petite Présentation

Petite Présentation

Bonjour à tous,

Je m’appelle Jennifer et j’ai 26 ans.

Comme tout le monde, ma vie a été faite de hauts mais aussi de bas.

J’ai dû faire preuve de courage pour parer mon manque de confiance en moi.

J’ai dû serrer les dents et les poings, puis relever la tête lorsque la vie m’a malmenée.

J’ai dû me relever lorsqu’à terre, mon cerveau me suggérait de faire l’autruche et de continuer à creuser.

Cette histoire, tout le monde la vit, à différents niveaux, dans différents domaines.

J’ai compris, assez tôt dans mon parcours que si on ne fait pas les choses pour recevoir les jugements des autres, on les fait quand même pour soi, mais aussi pour l’humanité.

Même si on ne s’en rend pas toujours compte, l’être humain est en quête de perfectionnement personnel mais aussi universel.

Personnellement, je me suis toujours surpassée pour me prouver que j’étais capable d’avancer mais aussi pour prouver aux individus qui m’entourent que tout était possible.

Je n’ai jamais rien fait d’extraordinaire, mais j’ai fait les pas qui m’ont mené vers des objectifs qui n’étaient, selon certaines personnes, pas à ma portée. Et je fais chaque jour les petits pas qui me rapprochent chaque fois un peu plus de mes rêves.

En mars dernier, nous nous apprêtions avec mon compagnon, à effectuer notre deuxième investissement immobilier quand la banque a refusé notre prêt au dernier moment.

Je me suis alors confiée à ma mère, en lui disant que j’étais très déçue, que j’avais pris un énorme coup au moral, que c’était très dur pour moi d’accepter cette situation. De plus, j’avais prévu d’ouvrir un blog pour prouver qu’avec certaines techniques, l’investissement locatif était à la portée de tous.

J’ai dit à ma mère que je ne voyais pas comment je pourrais prouver à ces gens que tout était possible si j’échouai dès mon second achat. Elle m’a alors répondu que c’était en tombant et en se relevant que l’on prouvait aux gens que tout était possible, que ça n’est pas en disant que tout est facile et sans embuche que l’on inspire les autres.

Alors l’idée du blog www.inspiremoidetavie.com m’est venue.

Ici, je mettrai en avant le parcours de personnalités connues en évoquant leur réussite mais aussi les échecs auxquels ils ont dû faire face.

Mais aussi de personnes inconnues qui ont su se relever après une enfance dramatique ou tirer le meilleur d’eux-mêmes dans des circonstances dramatiques.

Vous l’aurez sûrement compris, le but de ce blog, est de vous inspirer, je pourrais même dire de nous inspirer puisque la plupart des histoires que je vous raconterai seront des résumés de livres autobiographiques ou biographiques que je lirai au fil de l’année.

Voilà, tout est dit, je vais à présent m’effacer pour laisser place à de grandes personnalités, puisque ce mois-ci, je vous parlerai des parcours de Jean-Jacques Goldman, Christian Faison, David Douillet, Steve Jobs et Albert Einstein.

A bientôt

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