NIKOLA TESLA (De la douloureuse pensée à la douce réalité)

NIKOLA TESLA (De la douloureuse pensée à la douce réalité)

NIKOLA TESLA

(De la douloureuse pensée à la douce réalité)

 

Aujourd’hui, je vais vous parler de Nikola Tesla, le physicien qui a su transformer son handicap en don. Au-delà de l’intelligence indéniable de l’homme, ses souffrances psychologiques contribueront grandement à l’évolution de l’inventeur ainsi qu’à l’héritage qu’il nous laissera.

 

I/ A l’état brut

 

Né le 10 juillet 1856, Nikola Tesla verra le jour à Smiljan dans la province Croate nommée Licko et située à la Frontière militaire de l’Empire Autrichien.

Si nous connaissons l’inventeur comme un être à la confiance exacerbée, cette caractéristique n’est pas innée chez Nikola. L’enfant ne croyant, justement, pas du tout en lui, fera une traversée entre deux antipodes pour devenir le physicien ambitieux que tout le monde connait. Plus tard, il se définira lui-même comme un enfant au « caractère faible », dont les impulsions émotives empêchaient toute prise de décision. Obsédé par des peurs telles que celle de la mort et des ténèbres, les superstitions et les troubles obsessionnels compulsifs guideront une partie de sa vie.

Son caractère solitaire le poussera ensuite toujours plus loin dans ses recherches, faisant de son cerveau, un monde où se croisent imaginaire et réalité future.

Mais son rapport à l’argent lui fera souvent défaut. En effet, n’éprouvant aucun désir à son égard, il ne lui portera aucune attention, remettant souvent en cause ses projets de recherches.

Même si cela n’est pas toujours écrit sur nos visages d’adulte, bon nombre d’entre nous sont nés avec une carence plus ou moins importante de confiance en soi. Si certains appellent cela de la faiblesse, je pense qu’il s’agit en fait d’un circuit normal de la vie. Nous naissons dénués de toute connaissance et en prenons assez vite conscience. Puis, une sorte d’humilité nous enveloppe lors de l’apprentissage, nous permettant de ne pas nous reposer sur nos lauriers. Enfin, à un âge plus ou moins avancé, l’objectivité nous pousse à tenir compte de nos faiblesses mais aussi de nos forces, de nos défauts mais aussi de nos qualités. Alors, notre confiance deviendra notre nouveau moteur pour continuer notre chemin.

 

II/ Un environnement familial

Son père est Serbe et pasteur orthodoxe. Ce philosophe passionné d’écriture puisera ses nombreuses connaissances dans la lecture. Doté d’une extraordinaire mémoire, ce polyglotte connaitra parfaitement ses classiques et aura la faculté d’en réciter des extraits dans de nombreuses langues. Désireux de transmettre les mêmes capacités à ses enfants, il leur imposera des exercices quotidiens de mémoire, de calcul, mais aussi de télépathie.

Sa mère, Serbe, est née dans une famille noble du clergé orthodoxe, comptant de nombreux prêtres et officiers militaires, mais aussi d’inventeurs à l’image de son père et de son grand-père. Nikola la décriera comme une femme courageuse disposant d’une importante force morale. Comme les générations précédentes, elle inventera de nombreux appareils. Elle travaillera ainsi sans relâche, chaque jour, créant de ses mains tout ce dont la famille a besoin, qu’il s’agisse d’instruments ou de vêtements.

Son frère ainé Danijel, doté d’une intelligence hors du commun décèdera prématurément.

Si nous devons accepter et composer avec les points forts et les points faibles de nos enfants. La logique voudrait, tel l’homme de Cro-Magnon évoluant en homme moderne, que chaque génération naissante soit une forme évoluée de ses ancêtres. C’est pourquoi, comme l’on fait les Tesla, nous devons offrir le meilleur de nous-même à nos enfants. Nous devons planter en lui la graine de notre propre potentiel, l’aider à le développer. Les armes ainsi reçues pourront être aiguisées au fil de son parcours jusqu’à ce que l’élève dépasse le maître.

 

III/ Ses blessures, ses échecs

 

La première souffrance de Nikola Tesla résidera dans ses nombreuses tentatives, infructueuses, d’atteindre les performances intellectuelles de son frère tant admiré par leurs parents. Le choc dû à la mort de ce dernier aura ensuite un impact très important dans la vie et l’évolution de Nikola. Il sera en partie responsable des images et des gros flashs lumineux qui viendront s’interposer à sa vision réelle des objets, ainsi qu’à ses pensées, faits et gestes. Enfant, il ne pourra pas différencier sa pensée de la réalité. Même si les psychologues et physiologistes n’ont jamais constaté ce type de handicap chez leurs nombreux patients, Nikola sait que son frère était victime des mêmes visions. Pour calmer ses crises, il sera obligé de focaliser ses pensées sur les images de ses souvenirs. Encore trop jeune pour avoir la tête remplie de souvenirs, Tesla devra rapidement se résoudre à créer de nouveaux clichés tout droits venus de son imagination.

Le formatage de son père, dès son enfance, voulant à tout prix qu’il devienne ecclésiastique ne l’aidera pas à se construire. En effet, il sera très tôt convaincu de son avenir dans l’ingénierie et l’idée que l’on puisse dévier sa trajectoire l’effraiera.

Le déménagement de la famille Tesla qui aura lieu à la fin de la première année scolaire du garçonnet le chamboulera profondément. Il devra dire au revoir aux animaux auprès desquels il aura grandi, pour se retrouver en tête à tête avec sa timidité, dans une nouvelle ville où les humains le terroriseront.

Tout au long de sa vie, Nikola Tesla sera victime de nombreuses maladies psychologiques comme la dépression et physiques comme le paludisme et le choléra. Il profitera de ses jours de convalescence, que l’on croira parfois les derniers de sa vie, pour se plonger dans la lecture et l’instruction. Il obtiendra d’ailleurs son baccalauréat lorsqu’il aura le paludisme.

Piètre homme d’affaire, il courra longtemps après les subventions qui lui feront souvent défaut. Ses collaborations, ne lui seront pas toujours entièrement bénéfiques. Ce sera le cas, de celle qu’il entretiendra avec la Compagnie Westinghouse qui l’embauchera en 1886 avant de s’approprier les « Brevets Tesla » et de lui annoncer, en 1897, à Nikola que, la faillite guettant la société, cette dernière ne pourrait plus lui verser de Royalties.

Dès ses premières années sur Terre, Nikola Tesla sait ce qu’il veut, mais a aussi conscience des nombreux obstacles qui se posent et se poseront sur son chemin. Là où certains d’entre nous les contournerait, ce qui ne me semble pas non plus être une si mauvaise idée, Nikola décide de passer tout simplement par-dessus ces derniers, avec détermination, persévérance et en y mettant toute la force et la passion qui l’anime.

 

IV/ Sa réussite

 

Nikola Tesla fréquentera les écoles croates, mais aussi autrichiennes et tchèques pour finalement décrocher son premier emploi en Hongrie. Ces pays chercheront donc à s’approprier l’inventeur.

Sa première invention s’imposera à lui lorsqu’un copain avec qui, il viendra de se quereller obtiendra une canne à pêche, objet rare dans le village. Déçu de ne pas pouvoir profiter de la première pêche aux grenouilles, l’enfant de cinq ans décidera de construire sa propre ligne sans avoir la moindre de l’aspect que peut avoir un hameçon. Suite à un essai sans succès, il se résoudra alors à lancer un hameçon nu devant une grenouille. C’est ainsi qu’il pourra se vanter auprès de ses amis revenus bredouilles, d’avoir attrapé plusieurs rainettes.

Après s’être attiré les foudres des habitants de sa nouvelle ville en déchirant malencontreusement la traîne de la robe d’une femme riche, Nikola Tesla gagnera finalement la confiance du peuple lors de l’inauguration de la caserne de pompier. En effet, le camion devant pomper ses premières eaux dans la rivière ne fonctionnant pas, une équipe d’experts tentera de le dépanner sans succès. L’enfant remarquera rapidement le pli du tuyau empêchant l’eau d’entrer et ira le déplier, devenant le héros de la cérémonie.

Les modèles mécaniques qu’il découvrira dans sa nouvelle salle de classe le passionneront au point de créer une série de turbines à eau. C’est à ce moment, que son rêve d’installer une roue sous les chutes du Niagara lui viendra. Trente ans plus tard, il le réalisera en produisant de l’électricité grâce à l’énergie hydraulique de ces dernières.

Peinant à passer chacune de ses classes scolaires à cause de ses difficultés en dessin, Nikola Tesla, âgé de onze ans, pensera déjà à la production d’un mouvement continu.

A 17 ans, après des années passées à chasser ses flashs, il se rendra compte de son potentiel de visualisation. C’est à cet âge que la création des appareils qui le rendront célèbre, débute dans son imaginaire. De plus, cette attention de chaque instant qu’il devait se porter à lui-même, lui apprendra à vivre en pleine conscience, ce qui lui permettra d’appréhender les dangers ainsi que les opportunités avant qu’ils ne se présentent.

Suite à l’obtention de son baccalauréat, il entrera à l’école Polytechnique de Graz où il obtiendra, à force de travail, neuf certificats.

Une nouvelle fois entre la vie et la mort, la récitation d’une poésie lui sauvera la vie, lui donnant l’envie brulante de survivre pour créer un nouvel appareil imaginaire. Le moral d’acier relèvera alors le physique pour créer en seulement deux mois, la plupart des moteurs et des modifications de système TESLA.

En 1884, après de nombreuses embuches, il présentera au monde entier, son système à courant alternatif polyphasé. Ses extraordinaires recherches sur les hautes fréquences alliées à ses démonstrations spectaculaires, feront de lui la coqueluche des éditeurs.

Finalement, il n’aura que faire de la commercialisation de ses produits, il ne désire « que » l’illimitation des subventions pour donner libre cours à son l’inventivité de son imagination.

C’est en 1890, que sa première expérimentation du transmetteur amplificateur aura lieu. Ce dernier occupera ses journées durant plusieurs années. Mais en passant d’une petite étincelle de treize centimètres en 1891 à des décharges atteignant les trente mètres en 1900, il comprendra que son invention inspirée de la théorie de Lord Kelvin, sera révolutionnaire et jouera un grand rôle dans son rêve d’énergie libre.

En 1917, Nikola Tesla sera récompensé par l’Institut américain des ingénieurs en électrotechnique qui lui remettra la médaille Edison avant d’obtenir la médaille John Scott en 1934.

L’inventeur mourra le 7 Janvier 1943 à New York. Sa richesse monétaire n’atteignant pas le néant, puisqu’il décèdera avant d’avoir remboursé ses nombreuses dettes. Pourtant il laissera à l’humanité un héritage de plus de trois cents brevets et de nombreuses connaissances de la planète sur laquelle nous vivons et avançons chaque jour.

Pour preuve de l’importance du travail de Nikola Tesla dans l’évolution mondiale de la physique, l’unité d’induction magnétique portera son nom dès 1956.

Au-delà de nous prouver que tout est possible, Nikola Tesla nous montre, sous ses extravagances et sa solitude, que nous ne naissons et ne vivons pas uniquement pour nous. Lorsque tout le monde nous tourne le dos, ou pire encore, nous manipule, comme l’a pu être Tesla, nous avons tendance à nous refermer sur nous-même. Alors, malgré nos convictions et nos certitudes, nous appliquons la théorie du chacun pour soi. Alors l’humanité est peu à peu contaminer par cet égoïsme laissant le Monde à la dérive. Plus nous avançons dans l’âge, plus nous oublions et nous nous éloignons de l’assurance que nous avions durant notre enfance, d’être arrivé sur Terre pour la révolutionner.

Nikola Tesla, lui, n’a jamais oublié sa mission terrestre. Il a su transformer son handicap en don qu’il a entièrement dédié à notre évolution. Il est né pour cela et c’est cette ambition qui l’a ramené plusieurs fois à la vie.

Si la vie de Nikola Tesla vous inspire, je vous conseille de lire son autobiographie, sur laquelle je me suis appuyée pour la rédaction de cet article. (Ceci est un lien d’affiliation)

 

Et toi, quelle était, selon toi, ta mission terrestre ?

As-tu profité de la première occasion pour amorcer un virage ou as-tu décidé de t’engager sans feux de recul sur la panaméricaine reliant le fruit de ton imagination à la pulpe qui dynamisera la prochaine génération ?

Une réaction au sujet de « NIKOLA TESLA (De la douloureuse pensée à la douce réalité) »

  1. Ce n’est pas parce qu’il travaille en 1895, année le mort de pasteur, sur un transmetteur à amplification, qu’il fallait en faire un pasteurisé.

    C’est fils de pope et non de pasteur qu’il est…

Répondre à Adam Craponne Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Facebook